Samedi 22 mai, Journée portes ouvertes à Radio Zinzine

29042021

Radio Zinzine a 40 ans

 Dans cette période pour le moins particulière, et dans le cadre des 40 ans de Radio Zinzine et de la légalisation des radios libre, la Zinzine vous invite à partager un moment sur la colline autour et dans les studios pour se rencontrer, échanger sur la radio son passé, son présent, son futur.

Programme :

 11h-13h : Table ronde en direct depuis le studio sur l’histoire, le présent et le futur des radios libres.

13h-15h30 : repas partagé, barbecue à disposition. Visite du studio, échanges informels avec l’équipe de la Zinzine ou sieste pour celleux qui le souhaite.

  16h-18h : Rencontre/débat : La pandémie a été une expérience inédite pour tout.e un.e  chacun.e. La radio a servi de lien entre les gens pendant le premier confinement. Mais elle a aussi été lieu d’échanges, de discussions, de controverses. Nous voulons mettre en débat le rôle de la radio dans un moment de crise comme celui que nous avons vécu. Qu’est-ce qui a bien marché ? Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Comment aurait-on pu faire autrement ?

 En espérant vous voir, l’équipe de la Zinzine

Journée portes ouvertes à radio Zinzine samedi 22 mai 2021 à partir de 10H30

journée portes ouvertes à la Zinzine

journée portes ouvertes à la Zinzine




Les zapatistes nous rendent visite !

22042021

Pour la première fois, une délégation du mouvement zapatiste du Chiapas / Mexique (EZLN)  se rendra sur les cinq continents -en commençant par l’Europe à partir de mi-juin.

 Cette délégation sera composée d’un très grand nombre de compas- plus de cent cinquante qui arriveront par vagues-, membres de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), du Congrès national indigène-Conseil indigène de gouvernement (CNI-CGI) et du Front des peuples en défense de la Terre et de l’Eau des états de Morelos, Puebla et Tlaxcala (FPDTA-MPT).

L’objectif est de renforcer les luttes d’en bas et à gauche dans nos régions ainsi que de créer des réseaux avec leurs propres luttes. Il s’agit d’une organisation globale, émancipatrice et continue contre le capitalisme et le patriarcat.

Plus d’infoshttps://www.helloasso.com/associations/une-montagne-en-haute-mer/collectes/la-route-pour-la-vie-2021

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Soutien aux maraudeuses et maraudeurs

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Portraits de communardes et de communards (2)

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Louise Modestin

Louise Modestin

Louise Modestin a été photographiée à la prison des Chantiers à Versailles en 1871, sur le cliché il y a son nom et cette inscription : Barricadière a fait le coup de fusil. C’est tout ce que l’on sait d’elle. Une autre Louise, anonyme et ambulancière, a été vue à la fin de la semaine sanglante sur la barricade de la rue Saint Maur, Varlin, Ferré, Jean-Baptiste Clément y tiraient les derniers coups de feu. En hommage à son courage Clément a jouté un couplet à sa chanson le temps des cerises et le lui a dédié. « Le dimanche, 28 mai 1871 […]. Entre onze heures et midi, nous vîmes venir à nous une jeune fille de vingt à vingt-deux ans qui tenait un panier à la main. […] Malgré notre refus motivé de la garder avec nous, elle insista et ne voulut pas nous quitter. Du reste, cinq minutes plus tard, elle nous était utile. Deux de nos camarades tombaient, frappés, l’un, d’une balle dans l’épaule, l’autre au milieu du front… Nous sûmes seulement qu’elle s’appelait Louise et qu’elle était ouvrière. Naturellement, elle devait être avec les révoltés et les las-de-vivre. Qu’est-elle devenue ? A-t-elle été, avec tant d’autres, fusillée par les Versaillais ? N’était-ce pas à cette héroïne obscure que je devais dédier la chanson la plus populaire de toutes celles que contient ce volume.  »

Emile Duval

Emile Duval

Emile Duval est né en 1840 à Paris. Il devint fondeur en fer et milita activement pour la journée de dix heures. En 1867 il entra en contact avec les Blanquistes et intégra l’organisation mise en place par le Vieux qu’il rencontra plusieurs fois. En septembre 1870 il rejoint la Garde nationale. En février il préside un comité révolutionnaire de vigilance dans le XIIIème arrondissement. Le 18 mars il reçut l’ordre de s’emparer de la préfecture. Le 19 mars il désigné comme délégué à la préfecture de police avec Raoult Rigault. Le 26 mars 1871 il est élu à la Commune par le XIIIème. Le 3 avril il participe en tant qu’officier à la sortie sur Versailles. Duval se retrouva bloqué sur le plateau de Chatillon et fut contraint de se rendre le 4 au matin. Il a été fusillé sur ordre du général Vinoy, qui dirige l’armée versaillaise contre la Commune, avec Emile Lecoeur et Joseph-Emile Mauger. Le 7 avril la Commune rebaptisa la place d’Italie place Duval.

Nathalie Le Mel

Nathalie Le Mel

Nathalie Le Mel est née à Brest en 1826. Elle milita au coté de Varlin et participa aux grèves des relieurs en 1864 et 1865 et au lancement du restaurant coopératif La Marmite ou chaque soir elle philosophait. Durant la Commune elle fut avec Elisabeth Dmitrieff une des animatrices de l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés. Lors de l’entrée dans Paris des versaillais, Nathalie Le Mel se distingua aux Batignolles d’abord, place Pigalle ensuite, soignant les blessés et exhortant les fédérés à la résistance, mais sans faire le coup de feu. Elle fut arrêtée le 21 juin. Le 10 septembre 1872 elle est condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée. Le 10 août 73 malgré un état de santé déplorable elle est embarquée avec Louise Michel vers la Nouvelle Calédonie. Elle rentre amnistiée en 1879 et milite à la revue socialiste. Devenue aveugle, elle entre à l’hospice d’Ivry en 1915 et y meurt en 1921. Aujourd’hui une petite place du IIIème arrondissement porte son nom. 

Eugène Varlin

Eugène Varlin

Eugène Varlin est né en 1839 en Seine et Marne. A l’âge de 13 ans il part à Paris comme apprenti relieur. Il adhère à l’Internationale en 1865 et anime les grèves de sa profession. Il fonda avec d’autres la coopérative de consommation la Ménagère et le restaurant coopératif la marmite. Un des principaux représentants de l’Internationale en France il participe au 4ème congrès de l’organisation à Bâle en 1869. Mais recherché il doit s’exiler en Belgique. Il fut élu à la Commune par trois arrondissements et choisit de représenter le VIème. Il siège à la commission des finances, aux subsistance et à l’intendance. Tous les jours de la semaine sanglante il se bat sur les barricades de la rue de Rennes puis du Panthéon jusqu’au 28 juin, il réussit à échapper à l’encerclement mais est dénoncé par un prêtre qui l’a reconnu. Il est exécuté sans jugement et tombe en criant Vive la Commune. Faisant mine d’ignorer cette exécution sommaire, le conseil de guerre le condamne à mort le 30 novembre 1872. Une rue du Xème porte son nom.

 




Les soulèvements de la terre, acte 2

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Appel à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent.

10 et 11 avril 2021 (Re)prises des terres à la Prévalaye, (Rennes)

La Prévalaye est un secteur de 450 hectares peu urbanisé à l’ouest de la ville de Rennes, avec un paysage de bocage et une vocation agricole historique: une centaine d’hectares sont des terres cultivables, le reste comportant des surfaces boisées et des zones humides. La métropole, pour garder la main sur le foncier, refuse tout projet d’installation agricole durable au profit d’aménagements touristico-récréatifs ou de l’extension des infrastructures du Stade Rennais. Pour s’y opposer et redonner à la Prévalaye sa vocation nourricière et sauvage, les différents collectifs d’habitant-es, associations écologistes et paysan-nes organisent un week-end festif de manifestation et plantations les 10 et 11 avril prochain.

lessoulevementsdelaterre.org

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La Commune n’est pas morte

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La Commune de Paris s’est déroulée il y a cent cinquante ans en mars, avril et mai 1871. « Dans un même élan les parisiens dissolvent l’Etat et le capital » dit l’historienne américaine Kristin Ross. Les parisiennes et les parisiens s’autoreprésentent, inventent la démocratie directe, se réapproprient les moyens de production, chamboulent les règles du commerce et de la propriété. Créent l’école laïque gratuite et obligatoire, séparent l’église de l’Etat, inventent la liberté d’association et le droit au travail pour les femmes. Le philosophe Henri Lefebvre parle de « révolution totale » et pourtant la Commune n’a duré que soixante douze jours avant d’être massacrée par les Versaillais. Mais Karl Marx écrit que l’importance de la Commune de Paris ne tient pas à ses idées mais à sa simple existence en acte.

La Commune reste présente dans l’histoire parce qu’elle a imaginé la République universelle, parce qu’elle a réfléchit à l’union des peuples, à la place des femmes, à celle de la nature, de la culture et de l’art. Elle a influencé des courants importants depuis, l’anarchisme, l’écosocialisme, le féminisme, le municipalisme libertaire et d’autres encore. Elle suscite un regain d’intérêts dans les luttes ici, mais aussi à travers le monde. Peut-être parce que les versaillais sont toujours au pouvoir… « La Commune est en lutte et demain nous vaincrons » Jean Roger Caussimon. 

Utopie, résistance, à la vôtre ! Bertrand

Elisabeth Dmitrieff

Elisabeth Dmitrieff

Elisabeth Dmitrieff née en 1851 en Russie, participa en avril 1871 à la fondation de l’Union des femmes pour la défense de Paris. Elle participa aux combats de la semaine sanglante au coté de Louise Michel et de Nathalie Le Mel. Le premier juin 1871 elle réussit à fuir à Genève.

Gustave Flourens

Gustave Flourens

Gustave Flourens est né en 1838 à Paris, très populaire il fut élu à la Commune par les XIX ième et XX ième arrondissements, il siégea à la Commission militaire. Officier de la Garde nationale, il fût exécuté par les versaillais lors de la sortie du 3 avril 1871 contre Versailles. Paule Mink ,

Paule Mink

Paule Mink

est née en 1839 à Clermont-Ferrand, durant la Commune, elle fit partie du Comité de vigilance des citoyennes de Montmartre avec Louise Michel. Elle se rendit en Province pour faire entendre la voix de la Commune, elle s’y trouvait lors de la défaite et réussit à passer en Suisse. Maxime Lisbonne ,

Maxime Lisbonne

Maxime Lisbonne

est né en 1839 à Paris. Le 18 mars il fit partie de la colonne qui s’empara de l’Hôtel de ville, le 3 avril participa à la sortie sur Versailles. Pendant la semaine sanglante il fait sauter la poudrière du Luxembourg pour protéger la retraite des fédérés. Il est blessé le 25 mai puis deux fois condamné à mort, en décembre 1871 puis en juin 1872, il est finalement envoyé au bagne en Nouvelle Calédonie. Amnistié en 1881 il reprend sa vie au théâtre et met en scène notamment une pièce de Louise Michel.

 




Bonne année

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2021 l’année du cent cinquantième anniversaire de la Commune. Sur la photo la statue de Napoléon jetée à bas avec la colonne Vendôme, en uniforme de la garde nationale, Arthur Rimbaud. FB_IMG_1592572621162

Bonne année, utopie et révolution, Bertrand




Soutien à radio Zinzine

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Quarante ans déjà! Bientôt deux générations que nous nous adressons à vous quotidiennement depuis la colline Zinzine. Cela évoque une conquête arrachée de haute lutte et toujours plus menacée : le droit à l’expression libre. C’est un sacré nombre d’histoires, d’événements, de coups de gueule, de musiques venues de tous le horizons, de culture, d’informations ou d’analyses. Au plus proche d’un monde qui se défend et que nous nous obstinons à vouloir ouvert et accueillant. Une vie de radio artisanale, sans hiérarchie ni pub, en autogestion, bénévole et en continu. 22021

Cette dernière année, particulière, nous l’avons encore vécu avec vous, et vous nous avez bien démontré que vous teniez à votre radio, en vous appropriant des temps d’antenne pendant le premier confinement. Notre époque est confuse, brutale et déroutante. Les États usent de logiques toujours plus sécuritaires. La désinformation, les rumeurs, les violences fanatiques, racistes, suprémacistes, creusent leurs canaux et se multiplient. En face, les révoltes et les rêves de vents meilleurs s’expriment dans des mouvements de solidarité, des initiatives positives, des résistances parfois maladroites mais toujours porteuses d’espérance.

Le populisme et l’obscurantisme nous semblent représenter les plus grands danger de notre époque.  L’heure n’est pas à l’optimisme béat, mais plutôt au scepticisme révolté. Nous tentons de maintenir et d’approfondir ce ton particulier,  d’apporter un éclairage quotidien et précis, de créer des moments d’ouverture et de recherche, aussi bien pour l’info que dans les domaines de société et dans la musique. Il n’est pas aisé d’éviter les écueils du simplisme et de la démagogie.

Nous voulons poursuivre dans cette voie. Et nous avons besoin de vous, nous avons besoin de votre aide financière. L’année à venir s’annonce particulièrement difficile. Le maintien du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique, qui couvre près de la moitié de nos dépenses, dépend de décisions d’un Etat qui rogne sur les mesures sociales et culturelles. La région a déjà lâché son accompagnement aux médias libres. Nous devons équilibrer des dépenses de fonctionnement de près de  25 000 euros, auxquels s’ajoutent des besoins de maintenance, de renouvellement et de développement techniques (deux émetteurs doivent être complètement rééquipés). Pour finir, le  fameux virus a sabordé notre fête estivale de la radio, une de nos entrées principales et un moment fort de notre année radiophonique.

Nous nous trouvons donc forts dépourvus et faisons appel à vous et à votre générosité.  Merci d’avance.

En espérant pouvoir rouvrir nos portes dès que possible, quand les mesures sanitaires  le permettront et que chacun se sentira de sortir en pouvant penser plus loin que le bout de son masque, nous vous souhaitons un confinement aussi peu difficile que possible. A défaut de se voir, on peut s’écouter  et s’entendre: on se retrouve à l’antenne quand vous voulez.

 Chaleureusement, l’équipe de la Zinzine                       radiozinzine.org

La nouvelle présentation de radio Zinzine fichier pdf Radio Zinzine 2020

Vous pouvez faire un chèque à l’ordre de Radio Zinzine 04300 Limans

ou un virement sur le compte : FR53 3000 2016 5000 0007 9096 D42

A la votre et merci pour tout, Bertrand

 

 




17 novembre 2020

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 Appel à une seconde vague d’action contre la réintoxication du monde

Dans la première moitié de l’année 2020, le déferlement viral aura provoqué un ralentissement inédit de la dévitalisation marchande de la planète. Au cœur du confinement s’est alors diffusée une lucidité partagée, mais trop souvent désarmée et isolée, quant à l’urgence de faire barrage in extremis à la production du désastre.

Le 17 juin dernier, alors que la machine se ré-emballait de plus belle, plus de 70 actions, blocages, rassemblements se sont déployés simultanément à travers le pays (1). Ils ont matérialisé un premier grand rebond de luttes de terrain contre la réintoxication de monde.

C’est pour donner une nouvelle fois corps à ce front commun, frappant par son énergie et sa diversité, qu’un ensemble de collectifs réunis le 30 août dernier à l’occasion d’un rassemblement sur la zad de Notre-Dame-des-Landes ont décidé d’appeler à une seconde vague d’actions coordonnées le 17 novembre prochain. 20201005_contrelareintox_17novembre_02-2-53587

Les mobilisations locales du 17 juin ont dessiné une première cartographie post-confinement des sites de production destructeurs qui doivent s’arrêter, d’espaces naturels – forêts, zones humides, terres cultivables, friches urbaines – qui ne doivent pas être artificialisés, des chantiers écocides qu’il faudra paralyser… Elles ont aussi révélé des dizaines d’endroits où des collectifs d’habitant-e-s se lèvent déjà localement contre l’absurdité de ces « aménagements du territoire ».

Le 17 juin n’a pas été sans lendemain. Des terres investies ce jour là à Dijon ou une vigie construite sur le quartier des Vaîtes à Besançon sont toujours défendues depuis. La zone sauvage du Carnet sur laquelle un rassemblement a eu lieu est maintenant devenue une zad et ses bétonneurs chancellent. Le projet menaçant la forêt du Madrillet à côté de Rouen et dont le chantier s’est retrouvé bloqué a été mis en suspens après coup. Une lutte contre un projet routier en Haute-Loire s’est relancée à cette occasion. Bien d’autres, comme celles sur l’avenir des terres de Gonesse, contre les nouvelles fermes-industrielles de 200 000 poulets dans le Finistère ou l’usine d’engrais de synthèse Yara vont se poursuivre….

Nous savons qu’obtenir des victoires concrètes nécessitera de revenir régulièrement sur ces lieux, d’en habiter certains, d’en faire muter d’autres, de continuer à se coordonner dans un mouvement qui ne peut être que mondial et de lancer de nouvelles vagues de mobilisations encore plus amples et déterminées. C’est seulement à cette condition que nous parviendrons peut-être à préserver des conditions d’existence désirables sur terre, pour nous comme pour le reste du vivant, hors du nihilisme économique.

D’autant que les trois derniers mois n’ont fait que confirmer le cynisme absolu des dirigeants politiques et des puissances économiques, au fur et à mesure que les signes explosifs des ravages du système se multipliaient. Aux feux de forêt gigantesques qui frappent tous les continents, aux sécheresses intenses qui menacent le système agricole dans son intégralité, à la publication des dernières simulations climatiques encore plus alarmistes (2), ils ont répondu par la reprise rapide du trafic aérien, des marchés financiers, de la spéculation sur la faim, et ce malgré l’épidémie. Aux licenciements massifs, à la précarisation de milliers de salarié-e-s laissés sur le carreau, ils ont répliqué par de nouveaux cadeaux aux entreprises, sans même envisager de contreparties sociales ou environnementales. À la catastrophe de Beyrouth, à l’annonce de l’extinction des deux tiers des espèces sauvages, à la révélation sur les rejets de Lafarge dans la Seine, ils ont répondu par la reprise de l’usage des néonicotinoïdes dans les champs, maintenu la production d’engrais au nitrate d’amonium et validé l’exportation dans le reste du monde des pires pesticides interdits en Europe. Face aux soulèvements mondiaux contre le racisme systémique et les violences policières, nous les avons vus malgré tout durcir encore les politiques sécuritaires.

Nous faisons face à des enjeux décisifs. 100 milliards d’euros vont être injectés dans l’économie française en deux ans sous forme de plans de « relance », pour faire vivre à tout prix le mythe de la croissance quelques années de plus, quelques mois peut-être, à un coût écologique et social désastreux. 78 nouveaux projets de « réindustrialisation » clés en main, court-circuitant les protections environnementales, sont déjà annoncés : bien souvent sur des sites encore non artificialisés. (3) L’acharnement dans un modèle prédateur ne peut représenter une perspective enviable pour celles et ceux qui souffrent déjà de l’exploitation, avec ou sans travail. Seules de profondes reconfigurations dans le rapport à la production et aux formes d’organisation sociale peuvent de nouveau offrir des perspectives d’activités et d’emplois porteuses de sens, que ce soit en ville ou dans les campagnes. Dans les dix prochaines années, un agriculteur sur deux va partir en retraite, et ce sont alors un quart des terres cultivables nationales qui vont changer de main. Sans une bataille foncière acharnée qui allie vocations paysannes et déterminations environnementales, elles iront soit à l’agrandissement des exploitations industrielles, soit à la bétonisation.

Nous pourrions rester effaré.e.s, enlisé.e.s dans le sentiment qu’il est déjà trop tard. Mais nous pouvons aussi parier sur la puissance d’un sentiment de révolte partagé et d’une exigence de conséquence qui puisse enfin bouleverser radicalement la donne. L’année a déjà été marquée par quelques victoires de luttes ancrées – liant résistances directes de terrain, mobilisations larges et recours juridiques : abandon d’Europacity sur les terres de Gonesse et de l’urbanisation menaçant les Lentillères à Dijon, du Center Park en gestation dans la forêt de Roybon et de l’A45 entre Lyon et Saint-Etienne… Nous devons passer un seuil.Misons fermement sur le fait qu’il devienne dorénavant de plus en plus difficile pour eux de légitimer des projets destructeurs de milieux vivants. Parions que partout où des luttes déterminées viendront y faire obstacle, nous les forcerons dorénavant à renoncer!

Quant à l’existant et dans la foulée des initiatives liées à l’anniversaire de l’explosion de Lubrizol (4), nous appelons les habitant.e.s des villes et des campagnes à informer et accentuer localement la pression sur les secteurs qui leur semblent le plus évidemment toxiques et dispensables : cimenteries, usines de pesticides ou productions de gaz et grenades de la police, industrie aéronautique, publicitaire ou construction de plates-formes Amazon sur des terres arables, unités d’élevage industriel, développements de l’industrie nucléaire, clusters développant la numérisation de l’existence et un monde sans contact avec le vivant…

Nous appelons à renforcer, chemin faisant, des liens avec les travailleurs qui dépendent économiquement de ces secteurs de productions et chantiers. L’urgence sociale, c’est de penser avec elles et eux les mutations possibles des activités nécessitant un maintien des revenus et droits acquis, les réappropriations nécessaires des lieux de travail, ainsi que les rapports de force à engager pour garantir des ressources pendant les périodes de transition.

Nous appelons donc enfin le 17 novembre à une seconde série d’actions, blocages, rassemblements et occupations contre les lieux de production, de fabrication ou de transformation ainsi que tout autre bâtiment ou infrastructure profondément nuisibles qu’il nous faut mettre à l’arrêt. Mais si nous visons sérieusement à nous défaire de pans conséquents du monde marchand, il nous faut conjointement nous doter des formes d’autonomies à même de répondre à nos besoins fondamentaux. Nous appelons donc également à des occupations de terres en villes ou dans les zones péri-urbaines pour des projets de cultures vivrières, ainsi qu’à des réquisitions d’espaces d’entraide, de soin, de redistribution et de création. Il n’y aura pas de « tournant » sans que l’on construise ici et maintenant des formes de vie pleines de sens et bien plus désirables que celles inféodées aux besoins du marché.

Ensemble, mettons un coup d’arrêt partout à leurs projets destructeurs !

Vous trouverez ci-dessous une liste des premiers collectifs, syndicats, associations, territoires en lutte co-signataires et engagés sur cet appel. Si vous souhaitez le signer aussi, nous envoyer un appel à mobilisation locale ou un texte d’analyse complémentaire, vous pouvez écrire à 17nov@riseup.net.

Pour plus d’infos et suivre les mobilisations autour du 17 novembre :

site : agir17.noblogs.org/ + facebook : agir17novembre

Premiers signataires : Youth for climate France- ZEA (13) – Confédération Paysanne – Gilets Jaunes Saillans (26) – Défense estuaire loire st nazaire (44) – DAL-Droit au logement – Attac France – des habitant.es de la zad de Notre-Dame-des-Landes (44) – Union syndicale Solidaires – La croissance tue ! – L’Amassada (12) – Bas les Masques – XR Nantes – L’assemblée libre des casse-noix (26-38)- - Réseau Citoyen de Surveillance Golfech-Blayais (82) – Pays de Retz Environnement (44) – Longo Maï Grangeneuve (04) – Résistance Ecologiste Rennes (35) – les Amis de la Terre France – Emancipation Collective – Notre Maison Brûle – Résilience – Extinction Rebellion France – Collectif antinucléaire de Vaucluse/CAN84 Coordination antinucléaire du sud-est/CAN-SE Mouvement contre le crime atomique/MCCA – Sortir du Nucléaire France – des opposant.es à Pierre & Vacances / Center Parcs – Le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG) (95) – Youth For Climate Avignon Notre-Dame-des-Landes Poursuivre ensemble (44) – Espace autogéré des Tanneries (21) – XR Pour une Écologie Politique, Populaire et Sociale – La dérive social club (44) – la commune de Chantenay (44) – coordination antinucléaire du sud-ouest stop-golfech – la cagette des terres (44) – France Nature Environnement Haute-Loire (43) – Collectif Lutte des Sucs – ANV COP21 Montpellier (34) – Attac Alès Cévennes (30) – association contre le village de marques de souillac et de défense des habitants du quartier Viaduc Timbergues-Aubuges de Souillac (46) – Sauv-natur Saint-leu-la-foret (95) – Attac 44 – Asso’loucionne – cinémas Utopia – Radiaction – collectif La Croissance Tue – Les Jardins des Vaîtes (25) – Comité Bure en Retz (44à- ATTAC Rennes (35) – Vigilanceogm21 – ATTAC Reims (51) – ANV-COP21 Besançon (25) – XR Reims (51) – ATTAC Pays Malouin Jersey (33) – collectif Destocamine – Alternatiba Nantes (44) – GIGNV (44)- ATTAC 93 Sud – ATTAC Flandre – XR Pantin & Alentours – Attac Montpellier (34) – Attac Paris-Nord-Ouest – Enseignants pour la Planète – Mouvemen Provencau Regionalisto – syndicats Sud solidaires 44 – ATTAC Vendée (85) – Ensemble ! 34 – Attac Lille (59) – Partager c’est sympa – Collectif Citoyen  » Notre Parc N’est Pas à Vendre » – Youth for Climate Paris – Stop Nucléaire Besançon (25) – Free The Soil France – Attac 63 – XR Ile-de-France – Écocampus ENS (75) – Attac Landes Côte Sud – XR Tours (37) – Non aux JO 2024 à Paris – collectif de défense des jardins des vertus (Aubervilliers) – AGIR Belle Ile (56) – SUD-Rail Paris St Lazare – Youth For Climate île de France – Confluence pour Sortir du Nucléaire Informations Pesticide Belle Ile (56) – L’assemblée libre des casse-noix (26-38) – Les Riverains et et les Amis de Béner (Le Mans – 72) –Youth for Climate Grenoble (38) - Adieu Glacier (05)

 

 

 

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Que crève le capitalisme

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Ce sera lui ou nous un livre de Hervé Kempf aux éditions du Seuil

Face à l’enjeu planétaire le titre est à la hauteur. Un excellent bouquin qui file la pêche et donne envie d’y croire, reste encore à convaincre quelques-unes et quelques-uns. Je vous conseille la lecture de cet essai de Hervé Kempf, fondateur du site Reporterre. « La catastrophe écologique est aujourd’hui enclenchée, la crise du coronavirus a fracturé le monde entier. Un responsable : le capitalisme… L’oligarchie est aujourd’hui une caste criminelle. On ne la convaincra pas, on la contraindra. » Screenshot_20201005_185306

« Que crève le capitalisme, mes amis ! Que crève cette baudruche immonde, ce monstre stupide, cet ivrogne insatiable, ce meurtrier insensible, ce violeur impénitent, cette ganache ventripotente, ce concept délirant, cette histoire subclaquante, mais oui qu’il crève, ce fatum puant, ce cauchemar de toxicomane, qu’il disparaisse, le capitalisme, corps malade éventré des plaies de la Terre, ver immonde qui ne survit que de l’anéantissement de la vie, tumeur métastatique, élixir trompeur des rêves impossibles, virus mortifère, gredin, chenapan, criminel, boudin gras et suintant, bulldozer métallique et sans pitié, cyber caché et pervers, qu’il crève, et que vivent les sans-abris, que dorment les sans-logis, que se rassasient les affamés, que coure le léopard, que transpire la jungle, que sourie la mère, que vive enfin le monde, que l’horizon s’éclaire, que la lumière revienne… »

Utopie, résistance, courage on va y arriver, Bertrand

 







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