Passeurs d’humanité, vallée de la Roya
4072021 Commentaires : Aucun commentaire »Catégories : Planète en danger, politique
Appel à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent.
10 et 11 avril 2021 (Re)prises des terres à la Prévalaye, (Rennes)
La Prévalaye est un secteur de 450 hectares peu urbanisé à l’ouest de la ville de Rennes, avec un paysage de bocage et une vocation agricole historique: une centaine d’hectares sont des terres cultivables, le reste comportant des surfaces boisées et des zones humides. La métropole, pour garder la main sur le foncier, refuse tout projet d’installation agricole durable au profit d’aménagements touristico-récréatifs ou de l’extension des infrastructures du Stade Rennais. Pour s’y opposer et redonner à la Prévalaye sa vocation nourricière et sauvage, les différents collectifs d’habitant-es, associations écologistes et paysan-nes organisent un week-end festif de manifestation et plantations les 10 et 11 avril prochain.
Quarante ans déjà! Bientôt deux générations que nous nous adressons à vous quotidiennement depuis la colline Zinzine. Cela évoque une conquête arrachée de haute lutte et toujours plus menacée : le droit à l’expression libre. C’est un sacré nombre d’histoires, d’événements, de coups de gueule, de musiques venues de tous le horizons, de culture, d’informations ou d’analyses. Au plus proche d’un monde qui se défend et que nous nous obstinons à vouloir ouvert et accueillant. Une vie de radio artisanale, sans hiérarchie ni pub, en autogestion, bénévole et en continu.
Cette dernière année, particulière, nous l’avons encore vécu avec vous, et vous nous avez bien démontré que vous teniez à votre radio, en vous appropriant des temps d’antenne pendant le premier confinement. Notre époque est confuse, brutale et déroutante. Les États usent de logiques toujours plus sécuritaires. La désinformation, les rumeurs, les violences fanatiques, racistes, suprémacistes, creusent leurs canaux et se multiplient. En face, les révoltes et les rêves de vents meilleurs s’expriment dans des mouvements de solidarité, des initiatives positives, des résistances parfois maladroites mais toujours porteuses d’espérance.
Le populisme et l’obscurantisme nous semblent représenter les plus grands danger de notre époque. L’heure n’est pas à l’optimisme béat, mais plutôt au scepticisme révolté. Nous tentons de maintenir et d’approfondir ce ton particulier, d’apporter un éclairage quotidien et précis, de créer des moments d’ouverture et de recherche, aussi bien pour l’info que dans les domaines de société et dans la musique. Il n’est pas aisé d’éviter les écueils du simplisme et de la démagogie.
Nous voulons poursuivre dans cette voie. Et nous avons besoin de vous, nous avons besoin de votre aide financière. L’année à venir s’annonce particulièrement difficile. Le maintien du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique, qui couvre près de la moitié de nos dépenses, dépend de décisions d’un Etat qui rogne sur les mesures sociales et culturelles. La région a déjà lâché son accompagnement aux médias libres. Nous devons équilibrer des dépenses de fonctionnement de près de 25 000 euros, auxquels s’ajoutent des besoins de maintenance, de renouvellement et de développement techniques (deux émetteurs doivent être complètement rééquipés). Pour finir, le fameux virus a sabordé notre fête estivale de la radio, une de nos entrées principales et un moment fort de notre année radiophonique.
Nous nous trouvons donc forts dépourvus et faisons appel à vous et à votre générosité. Merci d’avance.
En espérant pouvoir rouvrir nos portes dès que possible, quand les mesures sanitaires le permettront et que chacun se sentira de sortir en pouvant penser plus loin que le bout de son masque, nous vous souhaitons un confinement aussi peu difficile que possible. A défaut de se voir, on peut s’écouter et s’entendre: on se retrouve à l’antenne quand vous voulez.
Chaleureusement, l’équipe de la Zinzine radiozinzine.org
La nouvelle présentation de radio Zinzine Radio Zinzine 2020
Vous pouvez faire un chèque à l’ordre de Radio Zinzine 04300 Limans
ou un virement sur le compte : FR53 3000 2016 5000 0007 9096 D42
A la votre et merci pour tout, Bertrand
Une émission de radio Zinzine réalisée à partir d’un entretien de l’auteur américain James Baldwin, né le 2 août 1924 à Harlem et mort le 1er décembre 1987 à St Paul de Vence. James Baldwin était passé par le studio de radio Zinzine en 1984. https://radiozinzine.org/emissions/SPX/2020/SPX20200504-JamesBaldwin1984.mp3
Le journal, Le Monde, a réalisé une enquête d’opinion, pendant la crise du coronavirus, dans trois pays simultanément, Allemagne, Royaume uni et France. Un certain nombre de réponses font froid dans le dos. Particulièrement les réponses à la dernière question qui était : En démocratie, rien n’avance, il vaudrait mieux moins de démocratie, mais plus d’efficacité. 44% des sondés en France sont d’accords, 41% au Royaume uni et 34% en Allemagne. C’est énorme le nombre de gens prêts à sacrifier la démocratie, donc la liberté, sur l’autel de la trouille ! Dans les questions précédentes, de 69 à 80% des sondés souhaitent un meilleur contrôle, à l’avenir, des frontières nationales, et de 77 à 79% des sondés veulent un contrôle sanitaire systématique sur les migrants… La trouille, une envie de frontières, une xénophobie persistante, quelques-uns des ingrédients du fascisme, non ?(Le Monde 19 et 20 avril)
Résistance, utopie, Bertrand
Commencer le déconfinement le 11 mai prochain par un retour à l’école semble un non-sens, on nous avait raconter qu’il fallait fermer les écoles parce que les enfants respectant difficilement les règles barrières étaient un facteur important de la propagation du virus. Comment laisser les enfants se côtoyer, se rassembler, et empêcher les adultes de se rendre au bistrot, au restau… Est-ce qu’on renvoie les enfants à l’école pour que leurs parents puissent aller bosser ? Pourquoi les universités ne rouvrent qu’en septembre ? On peut rassembler les plus petits, mais pas les plus grands… Aurait-on peur des étudiants et de leur capacité à se révolter ?Pourquoi laisser les gens aller au boulot, dans les trains, les bus, les métros, et leur interdire de se rassembler ? Pourquoi interdire les festivals, les concerts, les évènements festifs, les manifs… jusqu’à la mi-juillet ? Pour passer directement des interdits, du confinement, aux vacances ? Aurait-on peur de la rue ?
Nous ne retournerons pas à la normalité parce que la normalité était le problème. A la fin du confinement retrouvons nous dans la rue !
Utopie, résistance, à la votre, Bertrand
Nous appelons les multiples personnes et collectifs avec qui nous nous
sommes liés dans ce combat et pour qui l’avenir de la zad a toujours un
sens à la plus grande attention et au soutien. Nous appelons à continuer
à construire un monde désirable sur la zad face à ces nouvelles
attaques.
{Des habitant.e.s de la zad réuni.e.s suite à l’incendie au hangar de
l’avenir.}
(1) Il est nécessaire de clarifier à ce sujet le rôle joué par le compte
facebook « nonaeroportNotreDamedesLandes / zone à défendre de Notre Dame
des Landes». Ce compte qui cherche à maintenir l’apparence d’un compte «
officiel » du mouvement et de la zad est actuellement tenu par une/des
personnes qui n’y habitent absolument pas, qui se targuent d’une forme
d’impartialité, mais dont le parti-pris malveillant ainsi que la
propension à relayer sans aucune vérification mensonges et appels
haineux est largement avérée.
Soyons solidaires et défendons celles et ceux qui vivent et luttent, réellement, sur la Zad de Notre Dame des Landes, Bertrand
Il était une femme, le nouvel album de Agnès Bihl
A écouter, à partager, à offrir…
Pour le plaisir cette chanson bien frappée dédiée au président en marche. https://www.youtube.com/watch?v=smQwDun4JOU
De Ludivine Bantigny, éditions anamosa, collection Le mot est faible.
chaque fois, il s’agit de s’emparer d’un mot dévoyé par la langue au pouvoir, de l’arracher à l’idéologie qu’il sert et à la soumission qu’il commande pour le rendre à ce qu’il veut dire. Cette fois il s’agit du mot Révolution. Ludivine Bantigny est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen. Son dernier ouvrage est L’œuvre du temps aux éditions de la Sorbonne, 2019.
Révolution est un petit livre qui fait plaisir et va certainement réchauffer le cœur de celles et ceux qui aiment encore le mot révolution. Un livre à prêter, à offrir, à faire connaître, un livre qui réhabilite ce mot que l’actuel Président de la République avait volé et pervertit, en en faisant le titre d’un livre programme durant sa campagne électorale. Un programme qu’il nous assène aujourd’hui à grands coups de matraque et de grenades…
Extraits : L’évènement révolutionnaire bouleverse le rapport à l’histoire, au passé comme au futur. Car ce qui arrive survient parfois en contradiction frontale avec ce que l’on attendait. Une telle collision conduit à revisiter le passé et offre de concevoir l’avenir à nouveaux frais. Avec la révolution, le temps est « hors de ses gonds » ; il s’emplit de créativité et de futurs à imaginer.
Rosa Luxemburg reconnaît à son tour : « Nous sommes campés sur ces défaites et nous ne pouvons renoncer à une seule d’entre elles, car de chacune nous tirons une portion de notre force, une partie de notre lucidité ». Et même lorsque, in fine, en ce mois de janvier 1919, « l’ordre règne à Berlin », face au pouvoir « socialiste » qui la trahira, à la soldatesque qui l’assassinera, Rosa Luxemburg fait dire à la révolution, comme un défi à l’éternité : « j’étais, je suis, je serai ».
Victor Leduc retrace aussi dans l’histoire de son engagement toute une économie morale liée aux injustices sociales – dignité, révolte contre l’inégalité, ressentiment contre les dominants : « On ne peut être riche innocemment. Sans avoir lu Marx, j’ai puisé cette conviction dans le folklore familial. Ceux qui ont souffert de l’injustice, les spoliés, les humiliés, les opprimés ont droit à la réparation sinon à la vengeance. Se résigner à l’inégalité, à accepter sans réagir le règne des possédants, la tyrannie des puissants, est la pire des lâchetés ».
A propos de la Commune de Paris en 1871 : Pour la première fois, de simples ouvriers s’emparent du pouvoir. Pour la première fois, c’est un gouvernement du peuple pour le peuple. Les mesures prises sont à l’avenant : remise des loyers, suppression du travail de nuit chez les compagnons boulanger, interdiction des retenues sur salaires dans les administrations et les ateliers, moratoire au mont-de-piété, création de Bourses du travail, suppression de l’armée permanente, élections et révocabilité de tous les responsables et élus, obligation, gratuité et laïcité de l’enseignement, séparation de l’Eglise et de l’Etat, transformation des fabriques abandonnées en coopératives ouvrières… Le 10 avril 1871, la guillotine est incendiée, symbole d’une dissociation entre la révolution et la mort, entre l’espoir et le châtiment. Mais au delà, Marx et l’Internationale jugent que la plus importante réalisation de la Commune, c’est d’avoir existé : c’est d’avoir prouvé sa possibilité. Même si la répression a été féroce, comme la disqualification obsédante et acharnée.
Je vous laisse lire le reste des cent pages de cet excellent petit livre. Utopie, résistance et révolution, à la vôtre, Bertrand