Louise Michel et Auguste Blanqui

22 05 2021
Louise Michel

Louise Michel

Louise Michel est née le 29 mai 1830 en Haute Marne. En 1855 elle s’installe à Paris où elle espère pouvoir enfin combattre l’empire. Elle ne tarde pas à se lier d’amitié avec Eugène Varlin et plusieurs blanquistes, Raoul Rigault, Emile Eudes et Théophile Ferré. Républicaine, féministe et blanquiste, telle était l’institutrice Louise Michel à la veille de la Commune. Le 18 mars au petit matin, alors que les troupes de Thiers espéraient prendre possession des canons montés sur la butte par les parisiens, Louise Michel fut au premier rang, armée d’une carabine et décidée à se battre : « Nous pensions mourir pour la liberté. On était comme soulevés de terre ». A mesure que l’avancée de l’armée versaillaise mettait en péril la Commune, l’énergie de Louise Michel fut décuplée. Elle entendait aussi être soldat et une combattante au sein du 61ème bataillon de marche de Montmartre. En costume de garde national, armée d’une Remington, elle allait là où l’on se battait. Commentaire du journal officiel du 10 avril 1871 :« une femme énergique du 61ème a tué plusieurs gendarmes et gardiens de la paix ». Le Cri du peuple du 14 avril : « la citoyenne Louise Michel qui a combattu si vaillamment aux Moulineaux, a été blessée ». Louise Michel échappa à la mort, mais sa mère ayant été arrêtée au début de la semaine sanglante, elle se livra aux versaillais le 24 mai en échange de sa libération. Son procès s’ouvrit le 16 décembre 1871, pour sa défense elle choisit de faire une oraison à la révolution. Elle a été condamnée à la déportation à perpétuité, et arrive en Nouvelle Calédonie en 1873. Là-bas elle défendra la cause des kanaks, dénonçant le colonialisme français. Amnistiée, elle fait un retour triomphale à Paris en novembre 1880. Militante infatigable, elle est encore condamnée à plusieurs reprises pour ses actions, elle fit des centaines de conférences à travers toute la France pour défendre l’histoire de la Commune et vanter la cause anarchiste. Elle meurt à Marseille le 9 janvier 1905, ses obsèques à Paris réuniront 120 000 personnes jusqu’au cimetière de Levallois.

Auguste Blanqui

Auguste Blanqui

Auguste Blanqui est né à Puget-Théniers le 8 février 1805. Il a passé plus de la moitié de sa vie, 43 années, en prison, en résidence surveillée ou en exil. Condamné à mort après l’insurrection de mai 1839 il vit sa peine commué en prison à perpétuité. Libéré par la révolution de février 1848, il fut renvoyé en prison pour dix ans en mai de cette même année. Amnistié en 1859, il est de nouveau incarcéré en 1861. Il s’évade de la prison de Ste Pélagie avec la complicité de jeunes militants « blanquistes » et s’exile en Belgique. Il met sur pied une petite troupe de 2500 révolutionnaires armés. Homme d’action avant tout, il prône une dictature révolutionnaire qui préparerait le communisme par l’éducation du peuple. Il rentre clandestinement à Paris en août 1870. Après la chute de l’Empire, il participe avec son bataillon à l’occupation de l’Hôtel de ville le 31 octobre, pendant le temps ou l’insurrection parait l’emporter, il est désigné pour faire partie du nouveau gouvernement. Avec sa bande il tente de nouveau le coup le 22 janvier 1871. Il quitte Paris le 12 février pour aller se reposer chez sa nièce dans le Lot. Il est arrêté le  17 mars et ne verra jamais la Commune. Il est néanmoins élu par deux arrondissements les 18ème et 20ème. Les « blanquistes » de la Commune tente de l’échanger contre l’archevêque de Paris, Monseigneur Darboy, qu’ils ont arrêté, mais Thiers s’y oppose. « Rendre Blanqui à l’insurrection serait lui envoyer une force égale à un corps d’armée ». Après la chute de la Commune, Blanqui fut condamné à huit années de plus, pour le rôle qu’il aurait pu y jouer !! Gracié et libéré en 1879, il passe les dernières années de sa vit, comme Louise Michel et parfois avec elle, à exposer ses idées et défendre la révolution. Il lance un nouveau journal Ni Dieu ni Maître. Vaincu par la fatigue, il meurt le 1er janvier 1881. 100 000 personnes l’accompagnent au cimetière du Père-Lachaise, là où furent fusillés les derniers communards de la semaine sanglante. Sur le petit monument dédié à Auguste Blanqui à Puget-Théniers, on peut lire ces vers :« Contre une classe sans entrailles, luttant pour le peuple sans pain, il eut vivant quatre murailles, mort quatre planches de sapin ! ».

La Commune n’est pas morte ! Utopie, résistance, ni Dieu ni Maître !


Actions

Informations



Laisser un commentaire




Kyziah au Sénégal |
" COUREUR DES BOIS " Le bl... |
TSTL : Technicien Supérieur... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | La Réserve opérationnelle d...
| Think Tank Populaire
| les Couêts Bouguenais